Aujourd’hui nous allons à la découverte d’un homme aux multiples casquettes. Grand de taille, teint noir et forte corpulence, Jean Marc BENIGUINE a tout pour être un parfait dieu du stade (nom donné aux joueurs de rugby, Ndlr), mais il n’en est pas un. Qui est-ce qui se cache derrière cet homme ? Découvrons-le. Bonsoir Jean Marc BENIGUINE, est-ce que vous pouvez en quelques mots nous parler de vous ? « Bonsoir, alors Jean Marc BEGUINE que je suis, est un jeune camerounais qui a décidé de travailler à son compte, en tant que manager d’artistes. J’ai sous ma direction
les musiciens comme Julien PESTRE et Emilie MVOGO, ainsi que le sportif Dorian NDOMBOL MINLOO qui est champion du monde Kyokushin 2018 (style de karaté fondé par maître MASUTATSU OYAMA, Ndlr). Je suis également dénicheur de talent. Et parallèlement, je suis dans le domaine du cinéma en tant qu’acteur et directeur de production. J’ai joué dans les films comme ceux de Thierry NTAMACK, LA PATRIE D’ABORD et le tout dernier LE SERPENT DE BRONZE. Voilà les différentes casquettes que j’arbore. » Si l’on s’intéresse au domaine cinématographique dans lequel vous n’êtes pas inconnu, cela va faire combien d’années déjà que vous vous êtes familiarisés à cet univers ? « J’y suis depuis le tournage du BLANC D’EYENGA VOL2 en 2014.
C’est Thierry NTAMACK qui a décidé de me faire connaitre ce monde, parce qu’il a déceler en moi un talent qui m’était inconnu. Puis il s’est dit qu’on va faire un film, LA PATRIE D’ABORD. Directement le concept m’a plu, pouvoir tourner un film qui rend hommage aux forces de défense camerounaises surtout connaissant le contexte actuel qui sévit dans le grand Nord. Et je dirai que c’est ce film qui m’a révélé au grand public comme acteur. »

En tant que manager et dénicheur de talent, qu’est-ce qui fait votre particularité ? « Ma particularité se trouve au niveau de mon instinct. Généralement il ne me trompe pas, du coup grâce à cela j’arrive à dénicher facilement un talent. Egalement le fait que je prenne du temps pour observer c’est l’un de mes plus grands atouts, je dirai. » Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face et comment vous venez à bout de celles-ci ? « Les difficultés se trouvent au niveau du manque de confiance des sponsors vis-à-vis des dénicheurs de talent. Parce que quand vous essayer de convaincre quelqu’un, en lui disant que le jeune dont vous avez la charge est pétrit de talent, certains doutes de vous et ils
préfèrent se dirigeaient vers quelqu’un de déjà connu. Ce qui ne fait pas avancé les choses. Néanmoins, on ne baisse pas les bras et on continue notre quête. » Quels sont vos projets ?
« Je veux valoriser les talents que je dirige ici en Afrique et dans le monde. Egalement, donner l’opportunité aux jeunes de pouvoir s’exprimer même sans moyens financiers, il faut qu’il comprenne que le talent seul peut permettre à ce que l’on soit connu. »
Nous sommes curieux de savoir si Jean Marc BENIGUINE est marié, célibataire ou un cœur pris ?
« Je ne suis pas marié, je ne suis non plus un cœur pris, je suis célibataire. Mais je suis une personne assez open mind, du coup, quand j’ai le temps, j’essaie d’explorer différentes pistes pour me rapprocher de l’âme sœur, au travers des échanges que j’entretien avec des interlocutrices. » Avant de se quitter Jean Marc BENIGUINE, pouvez-vous nous dire ce que vous espérez pour le cinéma camerounais ? « Pour moi j’espère que le cinéma camerounais va s’améliorer, notamment au niveau des jeux d’acteurs. Il faudrait organiser des ateliers pour la circonstance afin de pouvoir former des personnes capables de travailler en professionnel pour un résultat de qualité.
Parce que c’est désolant de voir certains films camerounais dans lesquels les personnages sur jouent et où le scénario n’est pas du tout digeste, il faudrait que cela cesse. Et aussi faudrait que le gouvernement puisse investir des fonds dans cet univers et qu’il trouve un moyen pour stopper la piraterie. Mais en attendant nous allons continuer à nous autoproduire. » Maintenant vous savez tout ou presque de ce jeune homme aux nombreuses facettes.
Georgette ETOA